jeudi 31 juillet 2008

Quand le rêve tourne au cauchemar...

Créer un blog comme conquérir l’Amérique, dit-elle. Tu parles ! Non seulement, ça fait des jours que je suis tellement fatiguée que je ne sais plus par quel bout commencer, mais en plus, la référence au Conquistador sous-entend un ensemble de faits qui rappellent que le premier génocide et les horreurs de la Traite et de l’esclavage sont dus à ce rêve d’horizons nouveaux. Je reconnais que la référence m’était inévitable car elle traverse le mémoire de mastère sur la poésie antillaise que je fais et que je n’arrive évidemment pas à boucler. Il fallait peut être que j’introduise mon blog avec ma casquette de journaliste pour faire un clin d’œil complice à certains bloggers qui ont bien raison de tourner en dérision ce métier dénaturé et dénaturant. Et j’aurais bien des choses à dire sur les sombres élucubrations de ces chevaliers de la plume dont je suis et sur les incroyables désastres qu’un rêve peut cacher… Témoigner pour la postérité et pour que ma tête n’explose pas : Cela sera entre autre mon propos.

mercredi 23 juillet 2008

Cap sur l'île de bonne espérance


Je viens enfin de créer mon blog ! Rien qu’en écrivant cette phrase, j’ai déjà l’impression d’avoir traversé des toundras de haute solitude et des océans de détresse qui me séparaient de mon Amérique à moi ! C’est peut être maintenant que je peux le mieux comprendre le sentiment mystique d’un Christophe Colomb lorsqu’il rêva d’une conquête qui fût aussi bien une découverte de Soi que de l’Autre. Mais, comme il faut toujours se méfier des mots qui sont l’ombre des choses, j’opterais plutôt pour l’itinéraire d’un Ulysse qui inculqua l’avantage du doute à tout explorateur imbu de ses certitudes. Je dois dire que ce n’est pas seulement les encouragements d’un ami qui ont fini par me décider à créer ce blog, mais aussi les savoureux échanges des bloggers tunisiens qui m’ont appris qu’il vaut mieux être schizophrènes en communauté et se soigner que de le rester seul et à vie. D’un monologue à l’autre, voici donc que je me décides à naviguer à ciel ouvert muni de ce carnet de doute qui vaut pour moi mieux que mille certitudes, car dans ce voyage, embarquent avec moi des compagnons de route, génies-errants et autres vagabonds. Et voilà!